Alexander Zverev et L’irrégularité de la nouvelle génération ?
- Archium
- 27 févr. 2020
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Si le monde du tennis ne gravite qu’autour des trois ogres : Nadal, Djokovic et Federer depuis plus d’une décennie, il n’en reste pas moins que la nouvelle génération tente depuis quelques années de se faire une place en venant les gêner dans les derniers carrés des tournois du grand chelem (Roland Garros/Wimbledon/U.S Open/Open d’Australie).
Dans cette « next gen » qui se développe depuis peu à l’échelle sportive, de nouveaux noms se rajoutent chaque année à la liste mais certains persévèrent et font régulièrement partie du Top 10 du classement ATP saison après saison.
Zoom aujourd’hui sur un joueur Allemand, numéro 7 actuel, âgé de 22 et qui démontre à lui seul les problèmes d’irrégularités qui règnent dans le milieu du tennis et empêche le renouveau de faire face à l’éternel big three du tennis mondial : Alexander Zverev.
Déjà détenteur de 11 titres en simple sur le circuit ATP et un « cash prize » s’élevant déjà à plus de vingt millions de dollars sur l’ensemble de sa carrière, le jeune Allemand né en 1997 possède un lourd bagage d’expériences et d’espoirs pour la suite. C’est grâce à un physique impressionnant et un style qui colle clairement aux attentes du tennis moderne qu’Alexander Zverev a déjà atteint la troisième place du classement ATP en Novembre 2017, alors seulement âgé de 19 ans.
Pourtant, sur ce palmarès, déjà si fourni pour un joueur si jeune, certaines taches viennent noircir le tableau. Pourtant exemplaire sur son début de carrière, l’allemand n’a dépassé qu’une seule fois le stade des quarts de finale d’un grand Chelem (½ finale à l’Open d’Australie en Janvier 2020). Pour le reste, ses performances dans ce genre de grandes compétitions se cantonnent à un quart de finale à Roland Garros et deux huitièmes de finale à Wimbledon et l’US Open. Ces maigres résultats sur les quatre compétition majeures sont à contraster avec ses trois victoires en Masters 1000 à Rome, Montréal (2017) et Madrid (2018) en éliminant tout de même Novak Djokovic, alors numéro 1 mondial, Rodger Federer ainsi que Dominic Thiem.
C’est ici toute l’irrégularité d’une génération qui ressort. Le géant Allemand (1m98) est capable de performances époustouflantes contre les meilleurs mondiaux sur une semaine (Voir victoire contre Nadal et Medvedev en 2019) mais d’une défaite quelques mois plus tard sans ne donner aucune résistance contre des joueurs de classement nettement inférieur au sien (Défaite contre T. Paul en 2 sets : 66ème joueur mondial en Février 2020).
La nouvelle génération de la balle jaune possède, pour une grande majorité, les mêmes défauts : Un manque d’irrégularité lié à une perte de nerfs sur le terrain et un certain manque d’expérience. En effet, le natif d’Hambourg en Allemagne peine souvent à rester concentré lorsqu’il est en difficulté sur le terrain ce qui le pousse à des fautes évitables pour un tennisman de ce niveau. Ses premiers concurrents pour les années à venir, Medvedev et Tsitsipas, possèdent eux aussi cette caractéristiques qui permet d’observer des lacunes similaires en termes de résultats.
Nul doute que ces défauts seront gommés à l’avenir et que l’après Djokovic/Nadal/Federer permettra à ce type de tennisman de prendre leur place de premier plan. Plus les tournois se suivent, plus l’on peut observer le développement de ces joueurs de talents à l’image de Daniil Medvedev (24 ans : 4ème au classement ATP en Septembre 2019) et sa finale à l’US Open en 2019.
A comparer, il semble se dessiner un futur top 10 bien plus serré à départager que celui que nous connaissant depuis une quinzaine d’année.
Dans l’attente des tournois de Roland Garros et Wimbledon en Juin et Juillet, espérons que les Rublev, Medvedev, Tsitsipas, Berretini, Shapovalov, Auger-Aliassime et bien sur Alexander Zverer seront affutés pour barrer la route au serbe Djokovic, l’espagnol Nadal et le Suisse Federer.
A suivre…
J. L
Source Photo : Ouest France
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