Quelle place pour les superstars, aujourd'hui en NBA ?
- Archium
- 30 oct. 2020
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Depuis quelques années, la NBA a vu partir plusieurs de ses meilleurs joueurs. En effet, en décembre 2018, Dwyane Wade, triple-champion de NBA avec le Heat de Miami fait ses adieux, suivi peu de temps après par Dirk Nowitzki et Tony Parker. Une page du basketball européen s’éteint dans la NBA. De plus, au cours de l’année 2020, un joueur à la longévité de 22 saisons tire sa révérence par la petite porte (COVID-19 oblige) : Vince Carter. Enfin, Kobe Bryant, emblème légendaire du basket mondial, s’éteint le 26 janvier 2020 à la suite d’un accident d’hélicoptère.
Le départ en retraite de ces grands noms de la balle orange marque la scission entre une génération d’équipes collectives composée de « Big Three » et celles centrées autour de superstars.
En effet, l’ère des Jordan & Co aura permis de rencontrer de grandes équipes compétitives composées d’une réelle identité de jeu. En ce sens, on retrouve les Bulls de Chicago des années 90 emmenées par le trio Jordan/Pippen/Rodman mais dans lesquels on trouvait également de grands shooteurs à l’instar de Steve Kerr. Sur la côte Est, on pense bien évidemment aux Lakers de Los Angeles, bien connus du grand public avec évidemment Kobe Bryant, mais également Shaquille O’Neal, Pau Gasol… Pour finir, comment ne pas nommer les mythiques Spurs de San Antonio composés du noyau dur Duncan, Ginobili, Parker.
Mais aujourd’hui ce système traditionnel peine à faire sensation dans les équipes modernes, ce qui nous pousse à nous demander si l’on peut parler d’une simple baisse de régime, ou bien d’un renouveau pour la balle orange ?
Il est notable que l’on assiste depuis une décennie à la construction de franchises NBA, constituées d’une ou deux superstars, et complétées par des joueurs de « seconde zone » (les « role players »). Initialement, certaines franchises ont choisi de baser leur jeu sur un seul et unique joueur de renom. C’est le cas notamment pour les Houston Rockets et James Harden. Force a été de constater que si ce système peut suffire à se qualifier pour les phases finales, il démontre ses limites en Playoffs.
En parallèle, d’autres franchises ont préféré opter pour une mécanique en duo de superstars, comme par exemple :
- L.A Lakers : Anthony Davies/LeBron James
- Brooklyn Nets : Kevin Durant/Kyrie Irving
- L.A Clippers : Paul George/Kawhi Leonard
- Golden State Warriors : Stephen Curry/ Klay Thompson
- Houston Rockets : James Harden/Russel Westbrook
On remarque néanmoins parmi ces équipes beaucoup de désillusions et de lacunes liées à la faiblesse du reste des joueurs titulaires.
A côté de ces grands noms, d’autres franchises ont su se construire avec une base de joueurs considérés comme « moins talentueux » et qui pourtant, associés à de jeunes rookies (joueurs qui réalisent leur première saison en NBA), forment une équipe solide et complète. On retrouve nottament ce système chez les Boston Celtics de Jayson Tattum, Kemba Walker et Jaylen Brown. Outre ces derniers, le cas est assez similaire avec le Heat de Miami qui a su se hisser, avec surprise, jusqu’aux « NBA Finals ». En effet, Jimmy Butler et ses coéquipiers ont réalisé un superbe parcours en playoffs en sortant les Pacers au premier tour, les Bucks du MVP Antetokounmpo en demi-finale de conférence avant d’éliminer les Celtics en finale. Ils n’auront pour autant réussi qu'à prendre deux matchs sur six face à une équipe de Los Angeles concentrée, mais non sans faille.
Outre les constats énoncés plus haut, il est vrai qu’en terme de statistiques, ces « superstars » sont en grande partie les meilleurs joueurs de la ligue. En ce sens, la NBA First-team (qui récompense les 5 meilleurs joueurs de la saison, poste par poste) ne se compose d’aucune surprise.
Alors, que va devenir cette NBA hétérogène dans ce contexte de salles vides et joueurs infectés ? On espère bien entendu un retour au plus vite à la normal, même si cela semble compliqué, tous sports confondus.
La nouvelle saison, il faudra l’attendre encore un peu…
J.L
Image : ©BossHunting
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