Discours sur l’état de l’Union : Ursula von der Leyen, opte pour un discours engagé et ambitieux
- Archium
- 21 sept. 2020
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Europe : Face aux crises et aux défis de l’Europe, la première femme présidente de la Commission européenne opte pour un discours ambitieux sur l’écologie, et démontre une compréhension des enjeux et défis actuels (écologique, géopolitique, numérique, santé, immigration). Cependant, outre, diverses approximations, la présidente de la commission effectue un discours lisse, évitant toute velléité avec les autres états européens.
Courte biographie de la femme la plus puissante d’Europe
Ursula von der Leyen, est une femme politique allemande, née le 8 octobre 1958 à Bruxelles et issue d’une famille bourgeoise. Elle est médecin de formation. Elle parle couramment le français et l’allemand. Elle est mariée et a sept enfants. Membre de la CDU depuis 1990, Ursula a eu une carrière politique importante en Allemagne l’ayant conduite à la tête de divers ministères. Sa nomination, à la tête de la commission, révèle qu’elle est bien placée pour être la remplaçante de la chancelière allemande.
Introduction
La première femme présidente de la Commission européenne, le 16 septembre 2020, à l’occasion de son discours sur l’état de l’Union, a exposé les grandes lignes de ses objectifs politiques pour l’Europe. Ce discours vise à la fois, à répondre aux grands enjeux du 21e siècle que connait l’Union et à exposer une vision pour l’avenir. Ce discours très attendu, en pleine crise pandémique mondiale, démontre cette volonté de relance de l’Union, par un discours enthousiaste, fort, et combatif. Celle-ci a présenté un plan encouragent, pour une Europe verte, numérique et plus résiliente. En outre, ce discours de relance rappelle la nécessité pour les états membres à agir collectivement par des politiques publiques européennes, afin de faire fasse aux nouveaux enjeux que sont : la santé, le numérique, l’écologie. Une union solidaire et pragmatique, pour une union forte.
Voici les grandes lignes et annoncent du discours :
· Un plan de relance européenne écologique
Ursula von der Leyen : « Nous sommes les leaders mondiaux de la finance verte et le plus grand émetteur d’obligations vertes dans le monde. Nous faisons œuvre de pionniers en élaborant une norme de l’UE solide en matière d’obligations vertes. »
· L’Union européenne va relever son objectif de réduction des gaz à effet de serre à -55 % en 2030.
Elle propose de relever l’objectif de réduction de gaz à effet de serre actuellement à -40 %, afin de parvenir à l’objectif de la neutralité carbone en 2050.
· Elle appelle à l’Union européenne de la Santé
« Nous devons faire en sorte que notre nouveau programme “L’UE pour la santé” résiste à l’épreuve du temps (…) Nous créerons une agence de recherche et de développement biomédicaux avancés au niveau européen, comme cela existe aux États-Unis. » Et critique le comportement des états pendant la crise de du Covid-19 notamment dans la recherche du vaccin contre la covid-19 : « Le nationalisme vaccinal met des vies en danger, la coopération en matière de vaccins les sauve ».
· Fermeté envers la Turquie
« La Turquie est un voisin important et le sera toujours. Mais si nous sommes géographiquement proches, la distance entre nous semble ne cesser de croître ». Elle ajoute que, « Oui, la Turquie se situe dans une région qui connait des troubles. Et oui, elle reçoit des millions de réfugiés, pour l’accueil desquels nous versons une aide financière considérable. Mais rien de tout cela ne justifie les tentatives d’intimidation de ses voisins ». Et surtout, elle promet que « nos États membres, Chypre et la Grèce pourront toujours compter sur une solidarité totale de l’Europe pour protéger leurs droits légitimes en matière de souveraineté ».
· Un « plan d’action » contre le racisme dans l’UE
Elle a annoncé qu’elle allait présenter « un plan d’action » contre le racisme et les « crimes de haine, qu’ils se fondent sur la race, la religion, le genre ou la sexualité ».
« Il est temps à présent de construire une Union véritablement antiraciste — en condamnant le racisme, mais aussi en agissant ».
· Sur l’immigration : « l’ensemble de l’Europe doit faire sa part »
« Les images du camp de Moria nous rappellent douloureusement que l’Europe doit agir dans l’unité (…) Si nous intensifions nos efforts (au niveau européen), nous attendons de tous les États membres qu’ils intensifient eux aussi leurs efforts. La migration constitue un défi européen et c’est l’ensemble de l’Europe qui doit faire sa part ». Cela, conduit la présidente de la Commission, à remettre en cause le règlement Dublin en date de 2013, qui a causé des inégalités dans la gestion de la crise migratoire, notamment à l’égard de l’Italie et de la Grèce qui ceux sont sentis abandonnés par l’Union.
· Condamnation des discriminations anti-LGBT dans l’UE
« La Commission proposera bientôt une stratégie visant à renforcer les droits des LGBTQI (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexuées). Je plaiderai en faveur de la reconnaissance mutuelle des relations familiales dans l’UE : si vous êtes parent dans un pays, vous êtes parent dans tous les pays ».
Conclusion
Force de proposition, et comprenant les problématiques contemporaines, Ursula Van der Leyen, n’a cependant pas tiré les conséquences de ses propos. Nous entendons les paroles, mais nous attendons les actes. Espérons que la relance européenne se fera avec force par une réponse rapide et efficace de nos institutions face à tous ses défis. Mais, comme le souligne Nicolas Gros-Verheyde « Le discours sur l’État de l’Union prononcé par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, mercredi (16 septembre) devant le Parlement européen, était emplie de belles réflexions. Mais il était plutôt faible côté propositions, et parsemé de certains oublis ou fausses informations. »
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