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Enjeux du 21e : intérêts communs et globalisation

  • Archium
  • 25 oct. 2020
  • 5 min de lecture

Dans cet article je vais tenter de vous exposer, de la façon la plus claire et synthétique possible, ma vision du monde globalisé, de ses enjeux et ses intérêts. Cette vision fait écho à de vifs débats. A partir de cette globalisation, je vais développer cette notion d’intérêts communs avant d’illustrer mon propos au travers de la construction européenne, représentation de cette articulation complexe entre préoccupations nationales et préoccupations communes.



Nous vivons actuellement dans un monde de plus en plus globalisé. Un monde éloigné mais un monde proche ; et la crise du coronavirus en est le symbole saisissant. À des milliers de kilomètres un petit marché chinois a été le témoin de l’émergence d’un virus qui a contaminé l’Asie, puis l’Europe, jusqu’à atteindre le monde entier en un temps record.

La raison est la suivante : nous sommes dans un système globalisé où le marché économique est mondial, les flux constants et les échanges traversent les océans, les mers, les terres. Les choses sont telles qu’on ne peut plus, à l’heure actuelle, se replier sur soi-même.

Les interdépendances sont de plus en plus nombreuses et fortes depuis 1945 renforçant l’unicité de notre monde, et par là-même les besoins de politiques communes internationales. Ce type de politique n’existe pas encore, mais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la prolifération des organisations internationales, les États ont pris conscience de la nécessaire régulation de ces échanges à travers elles. Ainsi, ces organisations sont un moyen de renforcer le multilatéralisme, de travailler ensemble, sans pour autant instituer et organiser de véritables politiques internationales communes. Ce qui serait la meilleure solution pour résoudre les problématiques mondiales que nous traversons.

Mais les États sont comme les individus à la différence près que les intérêts personnels sont parfois plus directs, plus tangibles pour les êtres humains, tandis que les intérêts communs paraissent plus éloignés. Mais vous avez pu le constater, les problématiques de premier ordre que notre monde traverse ne peuvent être résolues à l’échelle nationale. Ces problématiques sont nombreuses : l’écologie, l’immigration clandestine, les crises économiques (qui, comme celle de 2008, affectent le monde entier car nous sommes dans un monde global) … Les économies sont si intimement liées que nous nous sommes tous profondément rapprochés. C’est pourquoi, du terme global, je tire le terme d’unicité. Nous sommes dans le même monde : si l’un d’entre nous est affecté, alors le monde entier aussi.

De façon plus poussée, qu’est-ce que sous-entend la globalisation  ?


La globalisation est le fait de comprendre, de concevoir, de regarder notre monde comme un tout unique. D’un point de vue économique, « la globalisation est le processus d’internationalisation des transactions industrielles, commerciales, financières » qui est « lié à la libéralisation des échanges et à leur intensification ». À la lecture de cette définition vous comprenez donc assez facilement que ce terme va beaucoup plus loin que celui de mondialisation, lequel évoque plutôt le renforcement des échanges dans le monde et le rapprochement des cultures. Le choix de la globalisation apparait alors plus pertinent, évoquant lui aussi l’idée d’un monde commun avec des frontières mais qui n’influe en réalité aucunement sur les problématiques que nous rencontrons.

Bien au contraire, ces enjeux et ces crises traversent les frontières avec aisance et facilité puisqu’ils ne les considèrent tout simplement pas. Cela permet de démontrer le fait que ces frontières sont imaginaires et politiques alors que la terre, elle, est bien reliée.

Par conséquent toute catastrophe qui s’inscrit dans un autre territoire que le nôtre nous touche forcément, en tant que citoyen d’un monde globalisé.

Les intérêts communs existent-ils vraiment  ?


Je parle d’intérêt commun pour signifier un intérêt qui ne serait pas celui d’un individu, ni celui de plusieurs individus. Mais cet intérêt serait à la fois celui de tous les individus du monde, et aussi celui de tous les États du monde. Cela peut paraitre incongru pour beaucoup, mais cet intérêt commun global existe vraiment.

Prenons l’exemple de l’écologie pour lequel il est certain que tous les pays polluent (certains plus que d’autres je vous l’accorde). Imaginons que la France décide d’agir fortement contre le changement climatique, et prend dès lors des mesures conséquentes, mais seule. Quel en sera l’impact mondial ? Nul. Mais pourquoi ? La raison est simple : la France représente 0,9 % des émissions de CO2. Attention, ce n’est évidemment pas une mauvaise chose qu’elle agisse, mais le faire seule n’aura aucun effet notable sur le réchauffement climatique. Face à cela on retrouve tout l’enjeu de la COP21 qui met en lumière ces intérêts communs globaux (ici l’écologie) qui nécessitent une véritable politique commune et globale. Maintenant, imaginons que tous les pays décident ensemble de mettre un frein au réchauffement climatique, et de réfléchir à des politiques communes qu’ils vont s’engager à tenir. Évidemment cela aura de plus amples conséquences bien qu’il faille que tous les États du monde comprennent que la terre, la mer, toute la biodiversité et les écosystèmes qui nous entourent s’inscrivent comme un bien ; et je dirais même un intérêt commun que nous devons défendre ensemble. Là est l’enjeu, mais « on n’est pas sortie de l’auberge » comme dirait l’autre.

L’exemple européen : intérêts européens et nationaux, un même combat.


Reprenons la question évoquée dans l’article « Intérêt européen et intérêts nationaux, confusion ou opposition ? ». Dans ce texte une opposition entre eurosceptiques et pro-européens précède la mise en avant des différences stratégiques entre les pays du vieux continent pour justifier cette possible opposition des intérêts. Je le dis avec prudence puisque je tiens à nuancer mon propos : on peut avoir des différences, des oppositions de point de vue sans que cela ne remette en cause l’intérêt que nous pouvons avoir en commun.

Prenons l’exemple d’une entreprise ou les associés défendraient chacune des visions différentes du chemin à tenir, de la stratégie à suivre. Est-ce que cela les conduit inévitablement à ne pas avoir le même intérêt, à savoir la prospérité de l’entreprise ? Bien sûr que non. Évidemment, il peut y avoir des divergences (heureusement, cela s’appelle le débat), et cela permet de prendre en compte tous les intérêts afin de réfléchir et choisir la meilleure option pour la suite.



Avant de conclure je prends un exemple très bref, celui du discours sur l’état de l’Union de Mme Von der Leyen. Lors de son allocution, la présidente de la Commission européenne a annoncé différentes propositions qui vont dans le sens de la défense d’intérêts globaux communs, notamment sur l’écologie où elle annonce que l’Union européenne va faire plus d’effort que prévu, mais aussi sur l’immigration) à travers la volonté de mettre en place plus de solidarité au sein de la construction communautaire. En résumé, on note des éléments essentiels qui visent à nous assurer une meilleure vie et de façon concrète qui seront bénéfiques pour tous les citoyens européens.

Il existe bien évidemment des intérêts nationaux qui peuvent diverger pour diverses raisons. Mais il existera toujours des biens communs à défendre, qui ne demandent que notre entente.


M.Y


Image : ©KeralaPool.com

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