Quel intérêt pour la Formule 1 ?
- Archium
- 17 sept. 2020
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Dernière mise à jour : 1 oct. 2020
Si l’ensemble des paddocks de Formule 1 s’est grandement réveillé ce week-end par le biais de la victoire du français Pierre Gasly, il se pose encore la question de savoir si la F1 contemporaine a encore un réel intérêt.
Le public, passionné du sport automobile le plus suivi au monde, s’attriste de ne voir depuis des années qu’un seul et même nom ressortir chaque week-end. En effet, le britannique Lewis Hamilton, sextuple champion du monde, assoit un peu plus chaque année sa domination sur la F1. Même si d’autres noms comme ceux de Max Verstappen, Valtteri Bottas ou encore Charles Leclerc ressortent régulièrement sur le podium, voire au niveau des qualifications, le leader reste sans conteste le même.
Dans les années 2000 à 2010, les spectateurs vibraient pour les Schumacher, Barichello, ou autre Alonzo. Mais alors aujourd’hui, où réside la passion de la formule 1 ?
Et bien, on peut la trouver sur Canal+, devant un Grand Prix, en s’attardant d’avantage sur de plus petites écuries montantes et sur de nouveaux pilotes prometteurs. La course est plus intéressante de la quatrième à la dixième place et les arrêts au stand programmés par chaque écurie pour un changement de gomme prennent un tout autre intérêt dans les stratégies d’équipes.
De cette manière il redevient alors agréable pour les téléspectateurs que nous sommes de suivre les courses de Carlos Sainz, Lance Stroll, Lando Norris, Esteban Occon ou encore Daniel Ricciardo. Ces pilotes, jeunes ou expérimentés, font de leur mieux pour tirer profit d’une monoplace bien moins puissante que la mastodonte de chez Mercedes.
Cette domination technique de Mercedes est un des points qui met à mal la Formule 1 actuelle et ce depuis plusieurs années. Il est difficilement envisageable de comparer des pilotes lorsqu’il peut exister des écarts de puissances phénoménaux se traduisant par des différences de 20 kilomètres heures à vitesse maximum (Voir Lewis Hamilton/Mercedes et Georges Russell/Williams).
A l’heure des nouvelles technologies, les écarts de capacités moteurs et d’aérodynamisme se ressentent fortement comme le montrent l’ajout du DRS et de l’ERS à savoir la réduction de la trainée pour un aérodynamisme plus approprié et un système de récupération d’énergie pour une puissance accrue. Ces systèmes ont permis à des écuries importantes de prendre le pas sur d’autres plus récentes ou moins financées à l’image de l’écurie Williams, fraichement vendue à de nouveaux investisseurs qui se retrouve à toucher le fond des grilles chaque week-end. Sur ce point, même si malheureusement le niveau de leur pilote est discutable (Russel/Latifi), c’est surtout la monoplace qui pose problème : le châssis, le manque d’aérodynamisme et un moteur moins performant sont autant d’éléments qui permettent aux pilotes Mercedes de compter jusqu’à 4 secondes d’avances au tour sur les pilotes Williams.
Vous l’aurez compris, même s’il existe de bons pilotes dans des écuries moins développées, le reste de la grille Formule 1 n’est plus aussi transcendante à suivre qu’auparavant. Nous espérons donc que l’émergence de jeunes pilotes permettra de faire tourner les effectifs au sein du paddock.
En outre, la victoire du tricolore Pierre Gasly est une aubaine pour le renouveau de la Formule 1 contemporaine.
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